Jacquie de la HAYE, Psychosexologue – Thérapeute de couple et familial
Diplômée en Sexologie de l’UQAM, Montréal, CANADA
Un enfant, mon enfant, notre enfant, ton enfant, cet enfant, l’enfant !
Combien de fois avons-nous entendu ces articles, ces expressions ?
Nous ne nous rendons pas compte de leur impact sur l’enfant et donc sur le futur – la future – adulte qui accueillera un enfant, son enfant, leur enfant !
Par nos expressions coutumières, nous éveillons l’inquiétude de cet enfant. Il se pose des questions.
Est-ce que je suis un enfant désiré ? Est-ce que ma mère m’a voulu ? Est-ce que mon père m’a souhaité ? Dans quelles circonstances m’ont-ils eu ?
Il pose des questions à ses parents, à ses grands-parents, à ses oncles et tantes, aux ami(e)s et autres…
Il ne trouve pas nos réponses claires.
Qu’est-ce qui se passera si l’enfant apprend ou comprend que nous lui avons caché volontairement une partie de ses origines ?
Que peut-il penser de cette société humaine qui a peur de dire la vérité, de lui dire la vérité?
Pourquoi parlons-nous de dons (don d’ovocytes, don de sperme, don d’enfant) si ce donneur et/ou cette donneuse n’ont pas le droit d’exprimer un minimum d’informations à cet enfant qui le souhaite ? En chacun de nous, il y a de l’inné et de l’acquis. Pourquoi certains d’entre nous n’auraient pas le droit d’avoir accès à cet inné ?
Cet inné dérange qui ?
L’enfant ? Non, sauf s’il se sent rejeté par sa propre famille affective.
Le parent ? Certainement. Il ne sait pas comment le dire, ni quel est le moment le plus propice, il a honte, il se sent coupable et il a peur d’être jugé par ses pairs, sa famille car il n’est pas dans la norme sociale.
Est-ce que ce n’est pas cette difficulté dont il faut s’occuper et non en ajouter une autre ou des autres, en conservant l’anonymat ?
contact : jacquie.delahaye@orange.fr