Coralie, en parcours PMA avec don de gamètes

Coralie, en parcours PMA avec don de gamètes

Je m’appelle Coralie et j’ai commencé les examens pour une PMA avec don il y a un an et demi.

Ma FIV est aujourd’hui planifiée pour juillet mais j’ai décidé de la faire à l’étranger là où les dons ne sont pas anonymes.

L’accès aux origines a toujours été pour moi un point primordial dans la mesure où je veux laisser à mon enfant la possibilité de savoir d’où il vient.

C’est un choix très personnel que j’ai la chance de pouvoir me permettre car en France, malheureusement, ce n’est pas encore tout à fait ça.

Le donneur transmet la moitié de son patrimoine génétique à l’enfant et ce point d’interrogation, cette pièce inconnue, ne pose pas les mêmes questions à chaque enfant et à chaque adulte devenu grand.

En France, la politique du don anonyme a longtemps primé cependant ce principe ne respectait pas le droit aux origines ce qui a valu à notre pays une injonction au changement.

À partir de septembre 2022, tous les donneurs devront donc accepter de communiquer leurs informations identifiantes aux enfants issus de leurs dons.

Cette nouvelle banque de gamètes ne sera cependant pas utilisée tout de suite et les enfants, une fois majeurs, devront passer par une commission qui contactera le donneur pour savoir s’il souhaite communiquer son identité.

Mais qu’en est-il de l’enfant qui demandera ces informations et à qui le donneur répondra  »non » ? Je pense que les donneurs devraient être interrogés aujourd’hui et non dans 18 ans afin que les familles puissent prendre des décisions éclairées et expliquer les choses clairement à l’enfant.

Pour moi, un peut être a la possibilité d’être destructeur.

Je salue les progrès de la France car la loi progresse mais à mon sens, cela laisse un peut être qui ne devrait pas exister.