Tout est allé si vite pour moi. Nous sommes en avril 2019 lorsque j’apprends mon mode de conception par ma mère sur la plage. Je suis née d’un don de sperme avec un donneur anonyme. Je ne saurai jamais qui est cette personne car la loi l’interdit.
J’ai 26 ans et cette annonce me bouleverse terriblement. Les questions sont si nombreuses dans ma tête. A travers mes recherches internet, je prends connaissance des tests ADN qu’on achète sur internet et qui nous permettent de retrouver nos origines.
Je me dirige sur le site myheritage et j’en achète un en me disant que ça pourrait peut-être m’aider à répondre à mes questions mais sans grande conviction quant aux résultats.
Nous sommes le 11 mai et je réalise mon test ADN que j’envoie 2 jours plus tard par voie postale.
Le 21 juin, j’ai mes résultats, soit moins de 2 mois après avoir appris mon mode de conception.
J’ai une correspondance ADN avec un homme d’une cinquantaine d’années qui selon le site serait mon oncle.
Le contact est donc pris avec cet homme. A t’il des frères ? Est-il au courant d’un possible don de sperme dans sa fratrie ?
Il me répond rapidement, effectivement il a deux frères et après avoir pris contact avec ceux-ci, l’un d’eux a donné son sperme dans les années 90.
C’est lui, mon donneur, il aura été si simple de le retrouver. Quelques jours plus tard seulement, je reçois un mail de mon donneur, puis un autre. Il me raconte son parcours, ce qu’il aime dans la vie, pourquoi il a donné et bien sûr, le choc de cette découverte.
Nous avons échangé plusieurs fois par mail et nous devrions nous rencontrer dans les mois à venir.
Apprendre à connaître cette personne est une chance et toutes les personnes nées d’un don devraient également en avoir la possibilité.
Ces premiers échanges me confortent dans mon idée : on ne transmet pas juste des caractères physiques lorsqu’on transmet son ADN, il y a tellement plus en commun.
Aujourd’hui je me sens beaucoup mieux, le choc de la nouvelle est passé et j’aborde sereinement cette nouvelle relation qui va se construire sans savoir encore où cela va nous mener.