Barry STEVENS – Canada

barry stevens
En Angleterre au début des années 50, j’ai été conçu dans le plus grand secret, par insémination artificielle avec sperme de donneur anonyme. Il y a quelques années, j’ai commencé à rechercher cet homme ainsi que les quelques centaines de demi-frères et soeurs que je pensais avoir. J’en ai trouvé quelques-uns, ce qui fut une des expériences les plus heureuses de ma vie. J’ai réalisé un film relatant cette recherche, appelé Offspring.
A cette période, j’ai découvert tout un réseau de personnes concernées par les inséminations avec donneurs. Nous tous, ou presque, avons le sentiment très fort d’avoir été délibérément privés d’informations importantes nous concernant. Nous pensons que nous avons le droit de savoir qui sont nos parents biologiques. Savoir d’où l’on vient est important.
C’est important sur le plan médical. Et c’est important sur le plan personnel. Le climat de secret et de mensonge qui règne autour des conceptions avec sperme ou ovocyte anonymes, génère un sentiment de honte.
Le secret est un dogme désuet qui a des répercussions négatives pour nous tous.
Dans le futur, on ne devrait accepter les donneurs qu’à condition qu’ils acceptent d’être identifiés quand leur progéniture atteint l’âge adulte. Des mesures légales pourraient les protéger financièrement et personnellement.
Préserver l’intimité des donneurs est normal, mais interdire l’accès aux origines ne l’est pas.