Libération

 

Par Charlotte Rotman Libération –  « Aujourd’hui les enfants peuvent parler. On a du recul. Certains enfants nés grâce à un don de gamètes souffrent de ne pas connaître toute leur histoire, toutes leurs racines.» explique Pauline Tiberghien, gynécologue militante de l’Associtaion PMA ( Procréation Médicalement Anonyme), elle plaide pour un accès à ses origines, à la majorité. Avec pédagogie. « Il faut aussi rassurer les parents qui font appel au don et ne veulent pas voir intervenir une tierce personne, ainsi que la donneuse qui pourrait craindre qu’un personne conçue grâce à son don vienne un jour sonner à sa porte » Valérie Pecresse (actuelle Ministre de l’Enseignement supérieur) préconisait, quand elle était la rapporteure de la mission d’information sur la famille à l’assemblée nationale, un double guichet qui laisserait le choix entre un don anonyme ou non. En 2006, le comité d’éthique s’est prononcé pour le maintien de l’anonymat tout en proposant de recueillir des données non identifiantes que l’enfant pourrait consulter plus tard. « Je ne veux pas côtoyer la donneuse explique une receveuse, mais je n’envisage pas de mentir à mon enfant et j’aimerais pouvoir lui proposer un accès à ses origines ». Bref, les lignes bougent.