En Espagne, le Comité de Bioéthique rattaché au Ministère de la Santé devra se prononcer avant la fin de l’été sur la question de l’anonymat des personnes nées par Insémination Artificielle avec Donneurs/ses.
Federico de Montalvo, le nouveau président du Comité, s’est exprimé il y a quelques jours dans le journal El Periódico. Il a annoncé que le comité de bioéthique prévoyait de mettre l’accent sur le droit de la procréation assistée, afin de susciter le débat en cours dans de nombreux autres pays sur la question de savoir si les dons de spermatozoïdes et d’ovules devaient rester anonymes ou, au contraire, si l’enfant né de ces techniques avait le droit de connaître son passé biologique.
Selon Federico de Montalvo, « la connaissance du passé est en lien étroit avec le droit à la santé ». Le président a également parlé des donneurs, selon lui majoritairement favorables au maintien de l’anonymat absolu, et s’est dit en recherche d’une « solution intermédiaire », qui pourrait résider dans la communication systématique des antécédents médicaux du donneur ou de la donneuse.
Le rapport du Comité de bioéthique analysera également les raisons pour lesquelles le registre national des donneurs, créé par la loi de 1988, n’a pas été mis en place, et s’interrogera sur une éventuelle limite légale de six naissances par donneur.