Philippe 50 ans

Il y a quelques jours de cela, j’ai vu une émission à la télévision. Elle parlait de cette association P.M.A. Moi-même, j’ai été donneur en 1981 à Paris, j’étais étudiant à l’époque. Quelques années plus tard j’ai eu deux enfants, ils ont 20 et 22 ans aujourd’hui. Le sujet m’a intéressé, je me suis connecté sur le site internet de P.M.A.et après avoir fouillé sur internet, entendu ces témoignages, j’ai compris que je devais répondre. Tout d’abord, je n’ai ni frustration, ni gêne par rapport à l’anonymat du don que j’ai fait à l’époque. J’y ai simplement pensé à l’occasion de la naissance de mes enfants et c’est à peu près tout. Je n’ai pas vécu avec un fardeau et je n’avais pas réalisé non plus que des enfants « IAD » pouvaient en souffrir. Aujourd’hui, ces témoignages m’ont fait réfléchir. J’ai compris que ces témoins ont besoin d’établir un lien avec leurs origines biologiques, ne serait-ce que les nommer. Chez certains témoins, il y a même une grande souffrance, cette recherche peut être un combat, le combat de toute une vie. Je ne veux pas rester indifférent à ces témoignages et je désire faire quelque chose pour permettre à des enfants IAD de retrouver leur origine, pour ceux qui le souhaitent. En tant que donneur, mon engagement n’en aura que plus de poids. Je rejoins donc les combats de l’association, et je témoignerai. Je souhaite lever l’anonymat de mon don et je militerai pour cela. La voie sur laquelle je m’engage n’est pas seulement une démarche généreuse et gratuite. Car, outre le fait qu’il ne me plairait pas de penser que quelqu’un souffre à cause de l’anonymat de mon don, cela me permet aussi de réfléchir sur ma propre histoire. Et en particulier sur les motivations de ce don. Je comprends maintenant que ce n’était pas un hasard. Cela avait un rapport avec ma propre histoire ………. Cela me confirme que l’on a beaucoup à apprendre de la « Vérité ». L’Expérience me donne la certitude que je vivrai positivement cet engagement.