Réaction aux propositions de la Fédération Française des CECOS

La présidente de la Fédération des CECOS vient de proposer dans Le Monde de réformer les pratiques au travers de la possibilité d’offrir des données non identifiantes aux personnes qui le souhaitent.
Si l’intention est à saluer, puisque pour la première fois les professionnels de l’AMP avec don se tournent vers les personnes qui en sont issues, elle est encore insuffisante.
L’association PMAnonyme demande l’accès aux origines de manière complète (nom et prénom du donneur) des personnes majeures qui le souhaitent.

Nos demandes sont notamment expliquées dans notre plaquette.


Lien de l’article : http://www.lemonde.fr/sante/article/2018/04/17/les-banques-de-gametes-favorables-a-une-levee-partielle-de-l-anonymat-des-donneurs_5286313_1651302.html

La Fédération nationale des centres de conservation des œufs et du sperme propose pour la première fois que les futurs enfants conçus par don et les futurs couples receveurs puissent avoir accès à des données non identifiantes concernant les donneurs.

C’est une évolution significative de la part d’une institution considérée jusqu’ici comme la gardienne de l’anonymat des donneurs de gamètes utilisés dans la procréation médicalement assistée. La Fédération nationale des centres de conservation des œufs et du sperme (Cecos) regroupe 29 centres qui organisent le don de gamètes en France, et conservent à − 196 °C spermatozoïdes, ovules et embryons. Elle se prononce aujourd’hui en faveur d’une levée partielle de l’anonymat des donneurs, et propose que les futurs enfants conçus par don et les futurs couples receveurs puissent avoir accès à des données non identifiantes les concernant.

« Cela permettrait de répondre aux attentes de certains enfants ou jeunes adultes conçus par don, en humanisant le donneur, sans déstabiliser l’édifice actuel », explique au Monde la présidente de la fédération, Nathalie Rives. Ces propositions vaudraient pour les donneurs de sperme, mais aussi pour les donneuses d’ovocytes et les couples donneurs d’embryons « surnuméraires » conçus dans le cadre de fécondations in vitro. Ces données pourraient être un texte décrivant les motivations du donneur, son origine géographique, son secteur d’activité professionnelle, ses antécédents médicaux (même si les personnes présentant des risques sont dès à présent écartées), s’il a des enfants ou non, le nombre d’enfants issus du don… Cette proposition a été élaborée dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique, préalable à la révision de la loi qui doit intervenir au deuxième semestre 2018.
« Nous sommes attentifs aux demandes de certains jeunes adultes nés par don » Nathalie Rives, présidente de la fédération nationale des centres de conservation des œufs et du sperme (Cecos)

La fédération des Cecos ne va pas aussi loin que le souhaitent certains enfants conçus par don, comme ceux regroupés dans l’association PMAnonymes, qui réclament la possibilité pour les enfants d’accéder à l’identité du donneur à leur majorité.

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