Étude anglaise sur les raisons des recherches faites par les personnes conçues par don de gamètes

Une étude anglaise importante (http://www.rbmojournal.com/article/S1472-6483(10)00002-7/fulltext) doit être portée à la connaissance de tous ceux qui prétendent aborder le sujet de la PMA avec don de gamètes.

Les résultats présentés militent de manière claire vers un droit d’accès aux origines enfin reconnu et effectif en France.
Réalisée en 2010 par Vasanti Jadva et al., en voici les résultats résumés pour les non anglophones.

  • V Jadva se base sur un échantillon de 165 personnes conçues par don à partir du fichier DSR (Donor Sibling Registry, USA) qui en sont membre ou dont leur parents sont membres. Age médian : 17 ans. Cela implique que cette population n’était pas déjà par principe à la recherche d’information sur leurs origines et une grande partie a été contactée parce que leurs parents uniquement étaient sur le DSR.
  • Parmi cet échantillon, 77% sont ou on été à la recherche de leur donneur et 78% à celle de leurs frères/soeurs génétiques (siblings).
  • Parmi ceux là, 79% l’ont dit à leur mère et 58% à leurs amis
  • Parmi ceux là, 96% ont reçu un accueil positif ou neutre/mitigé de leur mère et 31% de leur père (ou co-parents)
  • La principale raison de ces recherches est la curiosité pour 44% d’entre ceux qui font des recherches sur leurs siblings et 24% pour les recherches sur le donneur
  • La curiosité fait partie des raisons pour cette recherche de donneur dans 89% des cas, ensuite vient le souhait de le rencontrer dans 71% des cas et pour des raisons médicales dans 54% des cas.
  • Pour ceux qui ont rencontré leur donneur 70% disent que cette rencontre fut très positive ou positive (85% pour les rencontre avec siblings)
  • Il est possible que les enfants de couple hétéro (vs lesbien ou femme seule) sont moins enclins à rechercher leurs origines de peur de blesser leur parents ou par un interdit conscient ou non
  • une corrélation sur les motivations de recherche et l’âge de la découverte est faite : pour ceux qui l’ont appris adulte c’est le facteur médical qui semble primer.